Nous publions deux inventaires ainsi qu'une note dans nos carnets autour du mouvement pour le salaire au travail ménager.
Née à Lugano en 1948, Alda de Giorgi déménage à Genève pour étudier la sociologie en 1967. Elle participe à la création du Comité d'action pour la démocratisation des études (CADE) et milite au sein du groupe Lutte des classes. Aux côtés des Colonies libres italiennes, elle soutient les luttes des travailleurs saisonniers. Elle rejoint le MLF en 1972, participe au groupe Salaire au travail ménager et est avec d'autres à l'origine du groupe L'Insoumise. Elle poursuit ainsi, à travers les activités, notamment éditoriales, de L'Insoumise, son travail sur le mouvement pour le salaire au travail ménager. En 1984, elle est engagée comme secrétaire générale au Collège du travail, où elle contribuera à porter ces thèmes (source).
Le groupe L'Insoumise est créé entre 1972 et 1975, cette dernière date étant l'année de publication du premier numéro du journal éponyme. Dans le cadre de leurs participation au Groupe de mères du MLF, elles participent à la rédaction de deux journaux : De fil en aiguille (1973) et De mère en fille (1974). Les Insoumises mènent de nombreuses action et sont à l'origine du recueil de textes Le Foyer de l'insurrection, en 1977. Une présentation détaillée du groupe et de ses activités se trouve dans le livre de Louise Toupin Le salaire au travail ménager (Montréal : Remue-ménage, 2014, pp. 281-309).
« Nous collectif pour le salaire ménager, fonds Alda de Giorgi », 025_ADG-S01-D01. |
Le fonds comprend :
En 1975, Suzanne Lerch et Marie-Louise de Roulet, toutes deux architectes diplomées de l'École d'architecture de l'Université de Genève, obtiennent une bourse de relève pour une recherche en sciences sociales intitulée «Rationalisation et socialisation du travail ménager». « Par rationalisation de l'habitat, nous entendons le processus de rationalisation de la production de logements (et donc la transformation des structures urbaines) qui schématiquement commence avec l'industrialisation et la nécessité de produire des logements ouvriers en masses. (...) Par socialisation du travail ménager, nous entendons le processus qui débute également au moment de l'industrialisation avec la disclocation de la famille traditionnelle (...) et la recomposition d'une nouvelle unité familiale.» (extrait du texte de présentation de la demande de bourse). Le fonds comprend :
À l'occasion de la publication de ces deux fonds, nous publions une note dans nos Carnets sur le Mouvement pour un salaire au travail ménager, qui présente le mouvement dans les grandes lignes et compile les différents ensembles de documents en lien avec ces luttes que nous conservons.