L’ensemble des enjeux soulevés par le fonds de l’AGRES semble contribuer à élargir les questionnements ouverts jusqu’à présent sur le plan historiographique. Il est possible de dégager quatre pistes de recherches. Premièrement, la revendication du droit à l’éducation et la distinction des rôles entre CCSI et AGRES pour mener cette lutte. Deuxièmement, les relations entre AGRES et autorités cantonales. Troisièmement, les stratégies pédagogiques et les problématiques spécifiques de l’apprentissage à partir d’un corpus de documents très intéressant, bien que quantitativement modeste. Quatrièmement, le rôle du comité de l’association, tant sur le plan du recrutement des enseignant·es que sur celui de la coordination entre les aspects scolaires, d’appui individuel et de perspective politique.
Le refus par le corps électoral de l’initiative «Être solidaires» en 1981 représente un tournant majeur pour l’activité des militant·es plus actives dans la campagne, notamment les milieux religieux et les associations de l'immigration. À Genève, le CCSI organise une série de rencontres nommées «Forum», comme ailleurs en Suisse, pour s’interroger sur la suite et imaginer les formes d’un possible engagement à plusieurs niveaux.